Description du mal-être, de la torture de la culture forcée, de la haine de soi et de l'autre, ce livre troublant dérange, dégoûte un peu parfois, mais avant tout, fait réfléchir le lecteur.
L'imaginaire de Fred Katyn est peuplé de monstres - réels ou fantasmés - de blondes improbables, de surhommes bodybuildés, d'anti-héros pathétiques et minables.
Son style tranchant, sans concession, frôlant l'insoutenable et la vulgarité, fait de ce livre un vrai régal de franchise.
N'ayez pas peur des monstres, n'ayez pas non plus peur du livre, il ne vous mangera pas, même si l'auteur ne peut vous le garantir
Métaux Lourds est réservé à un public averti, à une certaine élite capable de retenir ses tripes et de garder ses états d’âme pour soi. Dès la première nouvelle, « Avec des poings d’acier », l’écriture de l’auteur nous explose en pleine gueule. Une maîtrise frappante de la langue française avec peut-être une exagération à utiliser les mots obsolètes. Cependant cette impression disparaît au fil des pages et l’on est complètement emporté par le style baroque et l’ambiance glauque imposés par l’auteur.
Un coup de cœur particulier pour « L’ombre du jardin des gnomes », nouvelle effrayante, épatante avec une intrigue bien menée. Une nouvelle à ne pas manquer !
« Mon testament » surprend par son côté distrayant., un peu d’autodérision ne fait pas de mal. Une nouvelle courte agréable à lire.
« Avec des poings d’acier », la première nouvelle du recueil, laisse une sensation effroyable au lecteur. Une nouvelle plein de controverse, psychédélique qui laissera longtemps au lecteur un goût métallique dans la bouche.
Aussi, le réalisme de la nouvelle, compilé à son côté « autodestruction », pourrait avoir tendance à être mal digéré par certains lecteurs. Ces derniers se perdront sûrement dans une certaine ambiguïté.
Les trois autres nouvelles retiennent, en raison de l’impact de celles précitées, un peu moins l’attention du lecteur même si elles sont aussi bien écrites.
En conclusion, « Métaux Lourds » en épatera certains ou en choquera d’autres mais il ne laissera personne de marbre.
Les fans de fantastique aux ambiances glauques, malsaines, « trash » voir gores se doivent de lire ce recueil et ne peuvent le rater sous aucun prétexte !
L’éditeur a pris un risque en publiant ce genre de nouvelles, mais c’est un risque qui vaut son pesant d’or, un pari valant la peine d‘être tenu.
Oui, « Métaux Lourds » sent le baroud d’honneur…à plein nez !