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Francophones Guéraud, Guillaume La Brigade de l'oeil

La Brigade de l'oeil

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Rush Island, 2037. La loi Bradbury interdit toutes les images depuis vingt ans sur l'ensemble du territoire. La propagande matraque : Les photographies sont nocives. Le cinéma rend fou. La télévision est l'opium du peuple. Les agents de la Brigade de l'Œil, les yeux armés du gouvernement, traquent les terroristes opposés à cette dictature. Brûlent les images encore en circulation et les pupilles de ceux qui en possèdent. Parce qu'un bon citoyen est un citoyen aveugle. Kao a 15 ans. Il ne craint pas les images. Elles le fascinent. Après le lycée, il traîne dans les rues de Badwords pour en distribuer clandestinement. Une rumeur circule : des films auraient survécu. Ils seraient enfouis quelque part dans l'île. Kao est prêt à risquer gros pour les sauver des flammes.

 

L'avis de MS : « La brigade de l’oeil » se veut être un hommage à Ray Bradbury et à son fameux Fahrenheit 451. Pari assez bien réussi, je dirais pour ma part, que cet hommage assez fumant...
La grande différence avec « Fahrenheit 451 », c’est que dans le roman de Guéraud, les livres ne sont pas prohibés, ce sont les images et ça change tout.
L’écriture est aussi sensiblement différente. Géraud a un style assez lourd parfois avec des répétitions à gogo notamment (qui sont voulues).
Mais bon l’ensemble est bon. L’histoire se tient. On regrettera peut-être un manque de profondeur dans la psychologie des personnages, ce qui ne nous permet pas de nous attacher vraiment à eux.
Ce qu’on retiendra également, c’est une certaine violence assez insupportable par moment, ça saigne et ça crame bien…Il y aussi quelques passages pornographiques assez osés. Bref, on est loin de la poésie de Bradbury et de sa prose monumentale, mais à lire tout de même si un jour vous l’avez entre les mains !
 

Newsflash

 

« Nous pensions avoir trouvé le refuge idéal, un cottage perdu au coeur de la forêt. Il était sans doute un peu délabré, mais tout à fait charmant et si paisible… C’est là que la magie a commencé. Midge et moi, nous avons atteint des sommets de créativité dans nos domaines respectifs : elle a peint des toiles extraordinaires et je me suis mis à jouer de la guitare comme un dieu ! Quant à l’amour qui nous unissait, c’est devenu la magie suprême…
Mais, comme toute médaille a son revers, le cottage avait lui aussi son mauvais côté. Et c’est là qu’intervient la mauvaise magie…
Aujourd’hui encore, j’ai de la peine à croire que des choses aussi terrifiantes aient pu arriver. Et pourtant… »

L'avis de Carrie : Comme pour « Les Autres » du même auteur, l’histoire est un peu longue à démarrer. Mais c’est sans doute pour qu’on s’imprègne bien de l’enchantement idyllique du début pour mieux plonger dans l’enfer par la suite. Donc, passé le moment un peu ennuyeux du début avec la mise en place des personnages dans leur nouvelle demeure, on tourne les pages avec de plus en plus d’avidité en se demandant « mais qu’est-ce qu’il va se passer maintenant ? ». Et finalement, il ne se passe pas grand-chose. J’avais espéré quelque chose de plus spectaculaire, plus effrayant. Moi qui aime les histoires de maisons hantées, je suis restée sur ma faim avec celle-ci. Un long roman (380 pages) pour peu de frayeur en définitive. En tout cas, moi qui n’avais déjà pas beaucoup de sympathie pour les sectes, ce roman m’a définitivement fâchée avec elles.
Donc, un peu déçue quand même.

 

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