Rush Island, 2037. La loi Bradbury interdit toutes les images depuis vingt ans sur l'ensemble du territoire. La propagande matraque : Les photographies sont nocives. Le cinéma rend fou. La télévision est l'opium du peuple. Les agents de la Brigade de l'Œil, les yeux armés du gouvernement, traquent les terroristes opposés à cette dictature. Brûlent les images encore en circulation et les pupilles de ceux qui en possèdent. Parce qu'un bon citoyen est un citoyen aveugle. Kao a 15 ans. Il ne craint pas les images. Elles le fascinent. Après le lycée, il traîne dans les rues de Badwords pour en distribuer clandestinement. Une rumeur circule : des films auraient survécu. Ils seraient enfouis quelque part dans l'île. Kao est prêt à risquer gros pour les sauver des flammes.
L'avis de MS : « La brigade de l’oeil » se veut être un hommage à Ray Bradbury et à son fameux Fahrenheit 451. Pari assez bien réussi, je dirais pour ma part, que cet hommage assez fumant...
La grande différence avec « Fahrenheit 451 », c’est que dans le roman de Guéraud, les livres ne sont pas prohibés, ce sont les images et ça change tout.
L’écriture est aussi sensiblement différente. Géraud a un style assez lourd parfois avec des répétitions à gogo notamment (qui sont voulues).
Mais bon l’ensemble est bon. L’histoire se tient. On regrettera peut-être un manque de profondeur dans la psychologie des personnages, ce qui ne nous permet pas de nous attacher vraiment à eux.
Ce qu’on retiendra également, c’est une certaine violence assez insupportable par moment, ça saigne et ça crame bien…Il y aussi quelques passages pornographiques assez osés. Bref, on est loin de la poésie de Bradbury et de sa prose monumentale, mais à lire tout de même si un jour vous l’avez entre les mains !