" Voulez-vous que je vous dise une belle histoire d'amour et de mort ? " C'est par ces mots que commençait la plus éblouissante, la plus tendre et cruelle légende jamais racontée par les bardes dans les royaumes celtiques, celle de Tristan et Iseult.
Depuis son adolescence, Catherine Hermary-Vieille rêvait de cette œuvre magique dont le thème fut si souvent repris, mais dont l'audace, la violence, les multiples péripéties restent curieusement méconnues. Respectant la trame primitive de l'intrigue classique, Le Rivage des adieux ressuscite passionnément la liaison adultère et tragique d'une très jeune reine, l'indestructible fidélité de son amant, les atermoiements pathétiques d'un roi trahi par son épouse et son neveu, harcelé par des barons perfides derrière les murailles d'une vieille forteresse battue par les flots de la mer d'Irlande.
Si, depuis l'aube des temps, l'amour reste une énigme, ne faut-il pas s'il survient, le recevoir avec bonheur, l'accepter comme le plus précieux des dons, même s'il s'avère parfois si difficile à vivre ? Par-delà leur impérissable passion, les amants immortels témoignent que seul l'amour peut transcender notre existence, faire basculer nos croyances, repousser les limites de nos horizons, nous faire même entrevoir des terres mystérieuses où s'accomplissent enfin les noces éternelles des corps et des âmes.
L'avis de Ddelph : Je me souviens avoir lu ce livre adolescente et j'avais vraiment aimé, malgré cela sa relecture n'a pas été pour moi un grand moment de bonheur. J'attendais de ressentir ce que j'avais ressenti il y a presque 20 ans alors je me suis accroché en espérant qu'enfin je parviendrais à éprouver autre chose que de l'ennui mais ça n'a pas été le cas. Pourtant le livre est bien écrit, le style est facile d'accès, l'histoire est tragique au possible, mais le récit centré sur les deux amants que l'aveuglement de l'amour rend parfois cruels ne m'a pas touchée outre mesure. J'ai mis du temps à terminer cet ouvrage qui n'est pourtant pas si long, ce qui est plutôt mauvais signe. Peut-être me manquait-il l'effervescence hormonale de ma jeunesse pour en apprécier le contenu ?