Kafr Karam. Un petit village aux confins du désert irakien. On y débat devant la télévision, et surtout on s'y ennuie, on attend, loin de la guerre que viennent de déclencher les Occidentaux et qui embrase le reste du pays. Mais le conflit, avec son lot de brutalités, d'incompréhensions et de bavures tragiques va finir par rattraper cette région où la foi, la tradition et l'honneur ne sont pas des mots vides de sens. Et quand une nouvelle humiliation vient profaner ce qu'un Bédouin a de plus sacré, alors s'ouvre le temps de la colère et de la riposte. Une vengeance terrible, sans merci, car désormais seul le sang pourra laver ce qui a été souillé...
L'avis de Nono : Après les Hirondelles de Kaboul et l'Attentat (en israël), direction l'Irak ! Dans les deux premiers volets de sa trilogie, l'auteur nous a décrit la condition de la femme musulmane, puis l'histoire d'une femme kamikaze. Dans les Sirènes de Bagdad, il nous relate la condition des kamikazes, leur raison d'être et leur quotidien. Un roman particulièrement déroutant où se côtoient les bédouins pacifistes, victimes de la guerre, les GI fonceurs, ennemis de la nation, et les rebelles haineux, prêts à détruire leur pays plutôt que de le laisser à la solde de l'Occident.