Lycéennes, elles étaient les meilleures amies du monde : Sophie, la petite provinciale, gauche, fille unique et mal-aimée de parents âgés et rabougris, et Deya, fascinante, racée, dotée de l'assurance de sa caste, les Rausboerling, grands bourgeois protestants, extravagants et libres.Livrées à elles-mêmes, les deux adolescentes ont vécu une parenthèse enchantée dans la petite maison au fond du jardin de l'hôtel particulier de la famille de Deya, rue des Grands Augustins.Et puis la rupture inexpliquée, suivie de l'exil en province, jusqu'à ce coup de fil de Deya, huit ans plus tard, qui conduit Sophie à abandonner travail et mari – cette existence médiocre qui lui fait horreur – pour sauter dans un train pour Paris. La maison des Rausboerling à la splendeur perdue, puis la brousse sénégalaise où vivent la mère de Deya et son fiancé africain servent de cadre aux étranges retrouvailles des deux amies. Mais peut-on jamais revenir en arrière ? Face à l'exubérance de Deya et au poids du clan, se creuse le vide de Sophie. Face à l'élan de vie, le vertige, jusqu'à la folie...
L'avis de Nono : Après sept années de silence, Sophie reçoit un appel de Deya. Cette chère Deya, compagne inoubliable d'années d'enfance qu'elle croyait perdues. Mais le retour à la maison, rue des Grands-Augustins, ne se passe pas comme prévu et espéré... Entre un crapaud brailleur et une mère à retrouver, Sophie va renouer avec ses habitudes de meilleure amie omniprésente et protectrice. Un roman qui se lit d'une traite, sans s'essouffler, dans lequel une écriture entraînante nous emporte, dans le sillage d'une héroïne torturée, tantôt aimée, tantôt inquiétante, mais toujours prête à se contenter de "miettes". Un régal !