La fin du monde peut arriver de différentes façons. Par les rêves, par un point noir, par des collisions moléculaires, par le soleil, ou un simple départ. Cinq fatalités. Cinq façons d'en finir avec l'humanité. Cinq évolutions menées à leur terme. Cinq nouvelles fantastiques et noires. 1- les Engloutis 2- les Envahis 3- les Endormis 4- les Exilés 5- les Retirés
L'avis de Carrie : - Les engloutis : Tobias emménage dans une nouvelle maison et découvre sous le tapis du salon une malfaçon. Un trou qui grandit de plus en plus et qui engloutit tout ce qui tombe dedans… et le trou grandit, grandit…Une très bonne nouvelle (la plus longue du recueil), assez angoissante, baignée dans une atmosphère très lovecraftienne.
- Les envahis : Nous sommes dans un futur pas si lointain que ça et tout le monde a son téléporteur chez lui, comme nous avons maintenant notre lave-linge ou four à micro-ondes. Seulement, quand les molécules s’affolent, rien ne va plus… Courte nouvelle sur la téléportation qui est source de monstres tueurs, qui fait penser bien évidemment au film « La mouche » (l’auteur y fait d’ailleurs allusion).
- Les endormis : Suite au passage d’une comète, tous les habitants de la Terre se mettent à faire d’horribles cauchemars qui vont en s’empirant… Pas dormir, il ne faut pas dormir, sinon… Courte nouvelle qui nous ferait bien passer des nuits blanches (et qui m’a fait un peu penser, par le thème, à une scène de « La tempête du siècle » de Stephen King).
- Les exilés : Le soleil se meurt, plus tôt que prévu, et la seule solution est de peupler des arches avec toutes les espèces (humains, animaux,…) et toutes les connaissances acquises et de les envoyer dans l’espace dans l’espoir qu’un jour, ils puissent revenir sur Terre ou sur une autre planète. J’ai un peu moins aimé cette nouvelle, peut-être parce que trop courte.
- Les retirés : Une poignée d’humains, pessimistes, décident de se retirer loin des villes, l’agitation, la crasse pour vivre en autarcie, car ils pressentent que le pire est à venir. Et grâce au Conseil, ils se cotisent pour fabriquer des engins qui pourront les envoyer dans l’espace pour coloniser d’autres planètes (là, on rejoint un peu la nouvelle précédente). Comme quoi le pessimisme peut avoir du bon parfois et sauver notre vie. Ou, comme dit le proverbe, mieux vaut prévenir que guérir.
Dans l’ensemble, 5 bonnes nouvelles sur l’apocalypse selon Pierre de Beauvillé, toutes fatales, sans note d’espoir (sauf peut-être dans les 2 dernières). A ne pas lire donc en cas de grand cafard.