À première vue, ce pourrait être un conte grivois et grisé, plongé dans cette ivresse permanente qui voile les nuits françaises puis espagnoles de ces jeunes Américains. Il en ressort d'abord un malaise, celui du désespoir que cache ce goût de l'alcool et de la nuit. Un effet de cynisme suintant et de "désabusement" permanent. Pourtant, derrière la langue rude, charnelle et impeccable de l'ancien journaliste, sourd la lumière. Car le soleil se lève aussi chez les personnages d'Hemingway. Une lumière pudique, silencieuse mais qui révèle les sentiments cachés de ces hommes virils. Alors, au-delà des brumes de l'ivresse et de la dureté des coeurs, percent les rayons de la fraternité, germe la poésie, éclosent les amours.
L'avis de Nono : C'est la femme qui est au coeur du roman, et quelle femme ! Belle, mystérieuse, charmeuse, elle les séduit tous et les entraîne à sa suite dans un tourbillon de sensations. Alcool, sexe, fêtes, corridas... Hemingway nous transporte en Espagne où le soleil réchauffe les coeurs et embrouille les esprits !
