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Etrangers Hardy, Thomas Jude l'obscur

Jude l'obscur

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Jude l'Obscur est le dernier et le plus audacieux des romans de Thomas Hardy (1840-1928).
L'auteur des Tess d'Urberville y songe dès 1888, comme en atteste une note de ses carnets : " Une nouvelle sur son jeune homme qui n'a pu aller à Oxford. Ses efforts, son échec. " Hardy estime que " le monde doit savoir " quelles difficultés rencontrent les non-privilégiés pour s'instruire - l'ultime ambition de Jude. Mais, bientôt, le roman en cours suit une autre voie : Hardy entend contester les lois sur le mariage, qui " constituent la machinerie tragique de l'histoire ". Condamné par son origine modeste, Jude l'est encore par les liens d'un mariage forcé, puis par l'interdit pesant sur un amour illicite, sa compagne étant aussi sa propre cousine.
Hardy veut enfin décrire " la guerre terrible qui se livre entre la chair et l'esprit ", et qui retarde l'accomplissement du destin de Jude. Paru d'abord sous forme de feuilleton en 1895, Jude l'Obscur fit scandale par sa façon ouverte de traiter des mœurs dans la campagne anglaise de la fin du siècle - ce Wessex magnifié dans toute l'œuvre de Thomas Hardy. " J'admire la conscience et la patience de Hardy.
(...) Dans le récit de ces existences dont le hasard dispose, rien n'est laissé au hasard, et chacun de ses personnages porte en lui sa fatalité. " André Gide.


L'avis de Mimile : J'ai beaucoup aimé Jude L'Obscur, l'histoire d'un homme qui n'a rien demandé à personne, qui n'aspire qu'à une vie tranquille nourrie par de jolies ambitions, et qui pourtant subira plusieurs épreuves dont il se relévera avec difficulté. Ce roman m'a fait penser par plusieurs fois à L'Assomoir de Zola, de par son côté sombre et la vie misérable de ses personnages.
Hardy met en jeu les relations homme / femme, régies de main ferme par les stricts codes de la societé victorienne, en les détournant . Son côté parfois scandaleux (disons, pour l'époque ) valut d'ailleurs à l'auteur de nombreuses critiques qui le conduisirent à arrêter sa carrière. Si vous êtes las des romans victoriens disons traditionnels, Jude l'Obscur sort du lot.

 

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Newsflash

 

« Nous pensions avoir trouvé le refuge idéal, un cottage perdu au coeur de la forêt. Il était sans doute un peu délabré, mais tout à fait charmant et si paisible… C’est là que la magie a commencé. Midge et moi, nous avons atteint des sommets de créativité dans nos domaines respectifs : elle a peint des toiles extraordinaires et je me suis mis à jouer de la guitare comme un dieu ! Quant à l’amour qui nous unissait, c’est devenu la magie suprême…
Mais, comme toute médaille a son revers, le cottage avait lui aussi son mauvais côté. Et c’est là qu’intervient la mauvaise magie…
Aujourd’hui encore, j’ai de la peine à croire que des choses aussi terrifiantes aient pu arriver. Et pourtant… »

L'avis de Carrie : Comme pour « Les Autres » du même auteur, l’histoire est un peu longue à démarrer. Mais c’est sans doute pour qu’on s’imprègne bien de l’enchantement idyllique du début pour mieux plonger dans l’enfer par la suite. Donc, passé le moment un peu ennuyeux du début avec la mise en place des personnages dans leur nouvelle demeure, on tourne les pages avec de plus en plus d’avidité en se demandant « mais qu’est-ce qu’il va se passer maintenant ? ». Et finalement, il ne se passe pas grand-chose. J’avais espéré quelque chose de plus spectaculaire, plus effrayant. Moi qui aime les histoires de maisons hantées, je suis restée sur ma faim avec celle-ci. Un long roman (380 pages) pour peu de frayeur en définitive. En tout cas, moi qui n’avais déjà pas beaucoup de sympathie pour les sectes, ce roman m’a définitivement fâchée avec elles.
Donc, un peu déçue quand même.

 

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