Neuvième d’une fratrie de douze enfants, Josse-Lyne a grandi dans une famille où l’amour d’une mère pour ses enfants était inconditionnel. Toutefois, bien que chaque enfant soit particulier, ils furent aimés tous en même temps. Ce qui n’a pas toujours été facile à vivre. C’est à travers des péripéties passées, qu’elle tente aujourd’hui de se remémorer une enfance et une adolescence qu’elle ne veut pas effacer. Des souvenirs qui l’ont fait avancer. Un père, qui semblait absent lorsqu’il était présent, a contribué à lui vouer une haine qu’elle ne peut pas oublier. Ainsi, elle nous fait partager des souvenirs explicites qui se bousculent dans sa tête alors que d’autres s’échappent. Sous la carapace de femme forte et moderne, elle nous livre sans retenue ces quelques mots, qui guériront ses maux.
Avis de MS : Dans ce livre autobiographique, l’auteure nous délivre pêle-mêle quelques souvenirs marquants allant de son enfance à sa vie actuelle. Même si en première apparence, c’est le genre de récit que l’on n’entend d’habitude que dans le cabinet du psy, cette confession intime n’en reste pas moins intéressante. Avec son cœur, l’auteure partage ses névroses, ses obsessions, ses amours… sa haine.
De son enfance marquée par la rudesse d’un père dont elle abhorre le caractère, des mariages de ses frères et sœurs, de ses voyages à l’étranger, en passant par la chirurgie esthétique et sa recherche d’emploi, tout nous est confié sans limite, sans pudeur, mais pour autant sans offense, ni obscénité.
Au-delà des nombreuses coquilles qui entachent malheureusement le récit, et même si la chronologie du fil conducteur n’a ni queue ni tête, on prend un certain plaisir à rentrer dans l’intimité de l’auteure et on profite pleinement de ce partage d’émotions.
Car « Le fouillis de ma vie » est un livre qui a été écrit avec le cœur plus qu’avec la tête, et c’est peut-être pour cela qu’on finit par l’apprécier en fin de compte.