Il s'appelle Yannick Bérubé, il a vingt-trois ans, il est séquestré au 5150, rue des Ormes, dans la ville de Montcharles, et c'est pourquoi il a décidé d'écrire son histoire.
Or, si son récit débute par une banale chute à bicyclette, la suite bascule rapidement dans l'horreur, car la famille qui le retient prisonnier est loin d'être normale : Jacques Beaulieu, le père, est un psychopathe qui ne jure que par le jeu d'échecs et qui se prend pour le dernier des Justes ; Michelle, l'adolescente, semble encore plus dangereuse que son père ; Maude, l'épouse et la mère, est obsédée par le Seigneur et elle obéit aveuglément à son mari. Quant à la petite Anne, elle est muette et ses grands yeux immobiles ressemblent à des puits de néant...
Pour Yannick Bérubé, l'enjeu est simple : il doit s'évader à tout prix de cette maison de fous, sinon il va y laisser sa peau... ou sa raison !
L'avis de Carrie : Fou. C’est le premier mot du roman et c’est assurément une histoire de fous. Quand on pense qu’il s’agit du premier roman publié de l’auteur, il a fait très fort. C’est un huis clos très stressant dans une famille en apparence normale, mais en apparence seulement. La mère, bigote et totalement soumise à son mari ; le mari, psychopathe et champion au jeu d’échecs ; la fille aînée encore plus dangereuse que son père (...) ; et enfin la petite dernière, autiste et qui ne réagit à rien, jamais ! C’est bien écrit, on tourne les pages avec avidité pour savoir ce qu’il va advenir de Yannick le séquestré et découvrir cette fameuse «mission» de Beaulieu. C’est le deuxième roman que je lis de cet auteur et il me donne carrément envie d’en découvrir encore d’autres.