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Etrangers London, Jack L'Amour de la vie

L'Amour de la vie

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L'Amour de la vie (1907) est l'avant-dernier des six recueils de nouvelles consacrées par Jack London à la ruée vers l'or du Klondike. Dans l'inspiration comme dans la forme, un livre très différent des précédents. Les solitudes glacées du Grand Nord ne servent pas seulement de cadre à l'aventure. Elles facilitent, par leur silence, une réflexion sur le sens de la vie, à travers le destin de personnages en quête de leur vérité. L'Amour de la vie est le dernier livre dont Lénine ait pu entendre la lecture peu de jours avant sa mort.

Avis de Fred : Un bon petit recueil de huit nouvelles très agréables à lire.
L'Amour de la vie : La première de ces nouvelles dures et impitoyables, et dans laquelle un homme et un loup - traînant derrière les talons de l'homme - à bout de force et mourant peu à peu de faim se guettent l'un l'autre, pour savoir qui mangera qui en premier. Solitude et désir de survivre règnent en maître.
Le Logement d'un jour : Histoire sentimentale dans les plaines solitaires de l'Alaska, entre le mari, l'amant et la femme. Mêmes décors (mais l'action se déroule cette fois dans une petite cabane) même ambiance glaciale et silencieuse, et réflexion sur le prix de l'amour : l'amour a-t-il un prix, l'argent peut-il apaiser les rancunes, les haines, ou bien continuer de vivre n'est-il pas l'essentiel ?
La Manière des Blancs : Réflexion sur les lois des hommes blancs et leur façon instable de faire justice, ce qui, dans ce récit, conduit un personnage à commettre un acte qui, contrairement à un autre du même tonneau, sera très sévèrement jugé.
L'Histoire de Keesh : Dans la veine de la précédente, l'histoire qui nous est contée se situe parmi les indiens et raconte leurs manières à eux, cette fois, avec une leçon de bravoure, et intelligente, à la clé.
L'Imprévu : L'une des pépites de ce recueil ! Cette nouvelle porte bien son titre et m'a vraiment eu par surprise. Les décors sont toujours les mêmes, ceux de la glace, de la neige, du vent, de la solitude, du silence, de la survie... et ce fameux imprévu, survenant dans une petite cabane où vivent ensemble plusieurs individus ayant récolté une certaine somme en or, et poussant ces personnages, confrontés à une brutale et angoissante tournure de l'existence, à prendre une très grave décision.
Loup brun : La plus belle, peut-être la plus sauvage et la plus attachante, nature et poésie magnifiquement réunies, et qui raconte l'histoire d'un chien loup devant faire un choix entre son propriétaire et maître, un conducteur de traîneau, et ses maîtres adoptifs. Un choix entre les plaines enneigées du Klondike ou le climat chaud de la Californie.
La Piste des soleils : L'autre pépite du recueil ! La nouvelle la plus impitoyable, la plus dure, qui fait un pont intéressant entre l'existence réelle et les images, qui, dans un cas comme dans l'autre, ne sont que des moments de vie figés, et que tout ce que nous voyons n'a ni commencement ni fin. Rien de mieux pour faire un lien entre l'art et la vie. C'est la réflexion que partagent les deux personnages de cette nouvelle, dont l'un raconte une expérience démontrant cette idée. Et l'expérience évoquée est également un moyen de raconter comment la volonté peut porter et mener les hommes jusqu'au bout de leur but malgré tout ce qui peut se mettre en travers de leur chemin. Ici il s'agit de la nature, du froid, de la faim, de la fatigue... Bref, très très bonne nouvelle. Si j'étais un metteur en scène, j'adapterais cette nouvelle à l'écran !
Negore le lâche : Jusqu'où la bravoure et l'amour peuvent mener un homme, en l'occurrence un indien, tenant à démontrer que la désignation de lâche pesant sur son nom n'est pas justifiée, et s'en allant le démontrer afin de reconquérir le coeur de la femme qu'il aime. Une nouvelle à la fois noble et sauvage.

 

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Newsflash

 

« Nous pensions avoir trouvé le refuge idéal, un cottage perdu au coeur de la forêt. Il était sans doute un peu délabré, mais tout à fait charmant et si paisible… C’est là que la magie a commencé. Midge et moi, nous avons atteint des sommets de créativité dans nos domaines respectifs : elle a peint des toiles extraordinaires et je me suis mis à jouer de la guitare comme un dieu ! Quant à l’amour qui nous unissait, c’est devenu la magie suprême…
Mais, comme toute médaille a son revers, le cottage avait lui aussi son mauvais côté. Et c’est là qu’intervient la mauvaise magie…
Aujourd’hui encore, j’ai de la peine à croire que des choses aussi terrifiantes aient pu arriver. Et pourtant… »

L'avis de Carrie : Comme pour « Les Autres » du même auteur, l’histoire est un peu longue à démarrer. Mais c’est sans doute pour qu’on s’imprègne bien de l’enchantement idyllique du début pour mieux plonger dans l’enfer par la suite. Donc, passé le moment un peu ennuyeux du début avec la mise en place des personnages dans leur nouvelle demeure, on tourne les pages avec de plus en plus d’avidité en se demandant « mais qu’est-ce qu’il va se passer maintenant ? ». Et finalement, il ne se passe pas grand-chose. J’avais espéré quelque chose de plus spectaculaire, plus effrayant. Moi qui aime les histoires de maisons hantées, je suis restée sur ma faim avec celle-ci. Un long roman (380 pages) pour peu de frayeur en définitive. En tout cas, moi qui n’avais déjà pas beaucoup de sympathie pour les sectes, ce roman m’a définitivement fâchée avec elles.
Donc, un peu déçue quand même.

 

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