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Francophones Khara, David Le Projet Bleiber

Le Projet Bleiber

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« Depuis hier, je ne suis plus aussi sûr d’avoir envie de crever, du moins, pas avant d’avoir tiré cette histoire au clair. Et en plus, j’ai de la monnaie à rendre. » 1942. Pologne. Camp de Stutthof. Le chef suprême de la SS rencontre secrètement le scientifique en charge du plus important projet du 3e Reich. De nos jours. États-Unis. Jay Novacek, jeune trader new-yorkais, dépressif et alcoolique, reçoit la visite de deux émissaires de l’armée. Son père, haut gradé de l’US Air Force, vient d’être assassiné. Aussitôt, la C.I.A. dépêche une pétillante recrue pour protéger le fils du défunt. Au même moment, près de la base de Langley en Virginie, un agent du Mossad abat un espion à l’issue d’un interrogatoire musclé. Muni de nouvelles informations, il se rend vers son prochain objectif : un certain Jay Novacek. Venue des heures les plus sombres de l’Histoire, une terrible machination se met en branle, menaçant l’humanité tout entière. N’est-il pas déjà trop tard pour l’arrêter ?



Avis de MS : Face à toutes les critiques dithyrambiques qu’a pu essuyer ce roman, j’ai plutôt été désenchanté à sa lecture qui de loin n’a pas dépassé toutes mes espérances. De là à dire que c’est un mauvais livre, il n’y a qu’un pont que je ne franchirai pas. Non, je ne m’amuserai pas à flouer le lecteur, et l’Univers sait que je perdrai en crédibilité, en disant que c’est un mauvais livre. Au contraire ! Il possède des qualités non négligeables. Je ne dirai pas non plus que c’est le livre du siècle, ni de l’année, car là aussi on ne me croirait pas en définitif. Le projet Bleiberg est un livre qui a fait couler plus d’encre qu’il n’en a versée. Bon ok, celle-là est risible, mais aux premiers abords, je regarde le nombre de pages, 308 pages en petit format, 272 en grand, ok, je suis toujours étonné par les romans courts qui arrivent à faire parler d’eux. Je suis un amateur de pavés et les romans courts arrivent rarement à me satisfaire alors je me dis encore ici : why not ? La première centaine de pages est très bonne, les flashbacks historiques intéressants. On regrettera seulement une certaine prise de liberté par l’auteur sur les faits, lieux et personnages historiques, mais il s’excuse de le faire dès la première page, alors on ne lui en tiendra pas rigueur. Et puis ce sont bien les vainqueurs qui écrivent l’histoire en réalité, alors pourquoi pas l’écrivain ? Ok, mon argument n’est pas convaincant…Le style à la troisième personne est bon, les descriptions courtes et efficaces, et les scènes d’action ont beaucoup de panache et sont rondement bien menées. L’auteur jongle aussi avec la première personne. C’est un effet de style que j’apprécie avec modération. Ici, l’insolence du personnage qui a aussi un ton limite plaintif aura eu raison de ma patience. Au niveau des personnages, il manque un certain manque de profondeur. On ne s’attache pas assez à eux. Je crains que dans deux ou trois roman Jay, Jacky et Etan passent aux oubliettes de ma mémoire. Les liens qui se tissent entre eux sont pauvres et peu crédibles. Dans l’ensemble, il manque beaucoup d’émotion au roman et pourtant l’histoire s’y prête vraiment.  Alors j’ai dis que la première centaine de pages étaient très bonnes, cela ne veut pas dire que le reste est mauvais. Malheureusement, j’ai deviné le vrai du faux après avoir lu une centaine de pages et à partir de là, mon regain d’intérêt s’est vu diminuer. C’est dans ces moments-là, que nous sommes ravis d’avoir entre les mains un roman court. Le fil conducteur du roman en lui-même est intéressant et jusqu’au chapitre 32, l’ensemble tient plus ou moins la route. A partir du chapitre 32, la démesure commence à plomber le récit, c’est dommage, on n’y croit plus et tout s’enchaine trop vite…  Quant à la fin, elle arrive comme un cheveu sur une soupe et aurait gagné à être approfondie. Trop de facilités entachent ce roman et c’est vraiment dommage.  Néanmoins, l’auteur possède dans sa plume des qualités. Une dynamique non négligeable et des bonnes idées.  En définitif, « Le Projet Bleiberg » demeure un bon roman d’aventure ni plus, ni moins.

 

 

 

Newsflash

 

« Nous pensions avoir trouvé le refuge idéal, un cottage perdu au coeur de la forêt. Il était sans doute un peu délabré, mais tout à fait charmant et si paisible… C’est là que la magie a commencé. Midge et moi, nous avons atteint des sommets de créativité dans nos domaines respectifs : elle a peint des toiles extraordinaires et je me suis mis à jouer de la guitare comme un dieu ! Quant à l’amour qui nous unissait, c’est devenu la magie suprême…
Mais, comme toute médaille a son revers, le cottage avait lui aussi son mauvais côté. Et c’est là qu’intervient la mauvaise magie…
Aujourd’hui encore, j’ai de la peine à croire que des choses aussi terrifiantes aient pu arriver. Et pourtant… »

L'avis de Carrie : Comme pour « Les Autres » du même auteur, l’histoire est un peu longue à démarrer. Mais c’est sans doute pour qu’on s’imprègne bien de l’enchantement idyllique du début pour mieux plonger dans l’enfer par la suite. Donc, passé le moment un peu ennuyeux du début avec la mise en place des personnages dans leur nouvelle demeure, on tourne les pages avec de plus en plus d’avidité en se demandant « mais qu’est-ce qu’il va se passer maintenant ? ». Et finalement, il ne se passe pas grand-chose. J’avais espéré quelque chose de plus spectaculaire, plus effrayant. Moi qui aime les histoires de maisons hantées, je suis restée sur ma faim avec celle-ci. Un long roman (380 pages) pour peu de frayeur en définitive. En tout cas, moi qui n’avais déjà pas beaucoup de sympathie pour les sectes, ce roman m’a définitivement fâchée avec elles.
Donc, un peu déçue quand même.

 

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