Un mystérieux virus, l’encéphalite 16, extrêmement contagieux, décime la population masculine mondiale, conduisant de fait les femmes au pouvoir aux États-Unis. Une dictature matriarcale se met en place, qui oppresse la minorité masculine survivante.
Ainsi, certains hommes considérés comme de "grande importance" sont-ils parqués dans des camps où ils sont à l'abri de la contagion, protégés certes mais également privés de toute liberté.
C'est le cas du narrateur, le Dr Martinelli, scientifique à l'origine des premiers travaux sur la maladie et qui œuvre à la découverte d'un vaccin, projet dont ses protectrices misandres ne souhaitent pas nécessairement l'aboutissement.
Comme dans Malevil, l'auteur se pose des questions sur la légitimité du couple monogame dans les circonstances exceptionnelles relatées dans ces deux récits.
L'avis de Lanfear : Décidément j'adore cet auteur, les situations dans lesquelles il emmène ses personnages sont vraiment terribles ! Et bien sûr sa façon de décrire ces derniers est un régal stylistique, je vous donne un petit exemple :
Son crâne nu et luisant incliné vers moi, il me dit-chose étrange- bonjour le premier, et qui plus est, avec une sorte de huileuse complicité, tandis que ses yeux globuleux se fixent sur les miens comme des ventouses pour pomper toute l'information qu'ils peuvent contenir.
Cette histoire est parfois drôle, parfois choquante, en tout cas toujours intéressante et nous fait réfléchir sur la société telle que nous la connaissons et telle qu'elle serait dans les circonstances décrites par Robert Merle...
Un livre génial donc et qui ne fait que confirmer que cet auteur avait un talent indéniable pour décrire l'humanité.