Pierre Lemaître, qui déclare "je ne cherche à écrire que des livres qu'Hitchcock aurait voulu filmer", porte à son comble, sans le moindre artifice ni trucage, l'art du suspense et de la peur.
J’ai trouvé aussi que l’écriture manquait de profondeur et que faire jaillir une telle violence d’une façon aussi cru m’a paru injustifié comme si j’étais en face de ce qu’on appelle des « actes gratuits » sans but, ni fondements. Et pourtant, je lis beaucoup de livres d’horreurs et de thrillers glauques, mais là je n’ai pas vraiment aimé la façon qu’a eue l’auteur d’amener les choses.
Alors bien sûr, on finit par comprendre le pourquoi de toute cette violence, au bout de trois cent pages et on le devine même aisément avant mais pour moi il était trop tard car dans l’écriture, il y a beaucoup de passivité, ce que je veux dire c’est qu’on ne vit pas l’action ici, on la subit. De ce fait, on subit le roman et toute cette violence gratuite. Alors à force, ça devient lassant. Tout parait négatif et à contre-courant.
Je n’ai pas non plus accroché aux personnages (surtout les policiers). Là aussi, j’ai trouvé qu’il manquait un quelque chose. De ce fait, on n’arrive pas trop à s’attacher à eux.
Alors derrière tout ce négatif, il y a quand même du positif. La décomposition du roman d’une part, on part d’un thriller classique puis entrons dans un fil conducteur assez atypique, ce qui rend ce roman peu commun, et d’autre part l’intrigue en elle-même qui est intéressante et bien ficelée. Car si le lecteur ne sait pas trop où il va, l’auteur lui le sait d’avance.
Alors voilà, « Alex » n’est pas un mauvais thriller, mais ce n’est pas le genre de thriller, de par son style cru et à contre-courant, qui plaira à tout le monde, ça c’est sûr !