Valentine disparue... Qui la cherche vraiment ?
Entre satire sociale, polar contemporain et romance lesbienne, le nouveau roman de Virginie Despentes est un road-book qui promène le lecteur entre Paris et Barcelone, sur les traces de tous ceux qui ont connu Valentine, l'adolescente égarée... Les différents personnages se croisent sans forcément se rencontrer, et finissent par composer, sur un ton tendre et puissant, le portrait d'une époque.
Avis de Ddelph : Comme je suis en vacances, j'ai été à la bibliothèque faire le plein de bouquins. Sur la table des nouveautés je vois ce petit livre de chez Grasset que rien ne distinguait vraiment des autres puisque la couverture n'est même pas illustrée. Ici, c'est le titre qui m'a sauté aux yeux, ensuite le nom de l'auteur. Je n'avais jamais lu de Despentes que je ne connaissais que de nom par le biais d'une chronique et je ne savais pas du tout à quoi m'attendre d'autant plus que la quatrième de couverture ne donnait que peu d'indications sur l'histoire. Mais ce titre m'a vraiment intriguée, c'est vrai que le mot " bébé" a tendance à capter toute mon attention, c'est hormonal, je n'y peux rien. Alors, j'ai pris le risque, j'ai choisi ce livre (avec trois autres, les vacances vont être longues) en me disant qu'au mieux j'aurais découvert une nouvelle auteure et qu'au pire, j'aurais perdu quelques heures de ma vie. Résultat, je l'ai dévoré. C'est violent, plutôt trash mais ça se lit très bien, les mots coulent. La narration est multiple, j'aime bien et l'histoire, au lieu de se dérouler comme un fil, effectue des bonds en passant d'un personnage à un autre, pourtant tout reste fluide, c'est un style incroyable. Généralement, c'est le genre de bouquins dont j'appréhende la fin car on n'a pas l'impression qu'il y ait une véritable intrigue, on passe beaucoup de temps sur la psychologie des personnages, c'est super intéressant mais ça ne fait pas avancer le schmilblick. Et bien là, je n'ai pas été déçue, la manière dont se termine le livre en est véritablement l'apothéose. Je ne peux que le conseiller.