Rien ne l’a préparée au cauchemar qui s’enclenche.
Il était une fois l’enfer…
L'avis de MS : Waouh ! Après lecture de ce bouquin, je ne peux dire que «Waouh» ! Incontestablement, «Brasiers» est pour moi une bonne surprise et restera comme une de mes lectures favorites de cette année 2010. Derek Nikitas nous offre ici un bijou ! Je me laisse rarement emporté aussi loin par un roman, mais là j’ai été complètement enthousiasmé par le style de l’auteur ! Celui-ci, en effet, possède «Le Truc» pour écrire ! Car de nos jours, alors que les livres affluent de toute part (pour le meilleur et pour le pire) il est agréable pour un lecteur de tomber sur le roman d’un auteur qui était à coup sûr prédestiné pour pondre des chefs-d’œuvre. Et oui, ça fait plaisir et oui, c’est le pied ! Avec «Brasiers» Derek Nikitas n'a pas cherché à tout prix à aligner des mots en cherchant absolument la phrase parfaite, il a vécu son roman, il n’a pas surjoué, n’a pondu aucune phrase pompeuse. Il a su se placer dans la peau de chaque personnage pour faire ressortir les émotions avec justesse et sincérité. De ce fait, le rythme de «Brasiers» est très bon, l’écriture fluide et vraiment concise. Le passage d’un personnage à l’autre est remarquable et très bien adapté. Quant à l’intrigue, elle détonne ! Si au premier abord, elle peut paraître classique, encore une fois ici, c’est dans la manière de l’exploiter que Derek Nikitas s’est surpassé. C’est comme si avec un simple pétard, il avait réussi à faire un véritable artifice ! Difficile de poser le roman une fois commencé ! Pour catégoriser le roman, «Brasiers» est un polar ! Un polar dans lequel certes les catastrophes s’accumulent, le sang coule mais sans vulgarité, ni grossièretés avec une pointe de fantastique et de mythologie suédoise. Le ton est juste et les évènements tragiques se suivent sans que l’on ne s’y attende et avec une cruelle fatalité ! Pas mal de rebondissements et des scènes d’action remarquables également ! Pas de personnages à la force inouïe, ni au charisme légendaire (le personnage principale est une gamine de 16 ans banale et frêle) et pourtant Derek Nikitas les transcende ici aussi à sa manière. Non, vraiment «Brasiers» est un roman exceptionnel de par la manière dont il a été écrit et de par la manière dont il emporte le lecteur ! «Brasiers» ressemble un peu à un conte, un conte qui aurait été trempé dans une sorte d’acide made in U.S.A. Ouais un conte suédois, bouffé par les pires atrocités que peut recéler la société américaine ! Waouh ! Une sacrée claque !